Sécurité privée :
Un Observatoire mais quelle vision et quel pilote?
Comment ne pas se féliciter de l’initiative du SNES de remettre sur le métier le projet d’ONSP-Observatoire National de la Sécurité Privée pour lequel, en 2007 en tant que Président à l’époque, j’avais lancé une vaste réflexion ouverte. Le moment choisi par Michel Ferrero, Président du SNES est en effet le meilleur qu’il soit. Qu’on en juge. : le Ministère de l’Intérieur, tutelle administrative du métier, vient de lancer une consultation pour entendre et j’espère tenir compte des attentes légitimes de la profession.
Par ailleurs, c’est au même moment que l’INHES-Institut National des Hautes Etudes de Sécurité devient dans le cadre de la réforme conçue par Alain Bauer , l’ INHESJ, c’est-à-dire élargit ses champs d’études vers la Justice. Non sans grincements de dents d’ailleurs côté magistrature. L’important me semble-t-il dans cette évolution de l’INHES , c’est que son, encore trop timide, bien que très opportune, « ouverture » vers la sécurité privée due à son précédent Directeur ,Pierre Monzani, n’ira , de mon point de vue, pas beaucoup plus loin. La logique Police-Justice va naturellement l’emporter au sein du nouvel Institut, , d'ailleurs rattaché, non pas à l’Intérieur mais, directement au Premier Ministre . Cette réorientation se fera donc au détriment des thématiques concernant le secteur privé (sauf peut-être pour l'intelligence économique) qui pourtant ne cesse de voir grandir son importance dans la sécurité générale du pays.
Je vois là une raison supplémentaire pour clamer, haut et fort que la sécurité privée, doit en effet se doter de son propre institut, observatoire ou tout autre appellation adaptée. Il en va de notre capacité à réfléchir sur notre devenir, notre organisation, notre adaptation, nos nécessaires évolutions dans la société. Et là-dessus, je ne peux pas imaginer que le Président de l'USP ne partage pas cette vision,car ce type d’initiative d'intérêt général transcende bien évidement tout éventuelle différence partisane.
Mais, la question n’est pas là : il est acquis que le moment est en effet bel et bienvenu, et nous n’avons que trop tardé, pour doter le métier d’un tel outil intellectuel, prospectif et technique permettant à tous les talents, d'où qu'ils viennent SNES, USP, SESA....., de se mettre au service d'une vision professionnelle ambitieuse. L’interrogation qui demeure et doit être au plus tôt levée, est d’ailleurs : le secteur doit -il s’affranchir de sa tutelle et prendre sans attendre les devants pour poser les bases de cette institution ou, doit-il en humble vassal attendre que sa tutelle prenne le temps de considérer parmi toutes ses priorités et urgences sécuritaires que doter la sécurité privée d’un Observatoire national est enfin d’actualité..urgente?
Ma position personnelle et qui n’engage que moi est intermédiaire. Le secteur privé doit prendre sans plus attendre les devants et doit associer l’administration en tant que partenaire privilégié à ce chantier fondateur de la sécurité privée de demain. Mieux encore, le secteur privé doit doter le projet d’une gouvernance adaptée. Certes indépendante comme insiste bien le président du SNES, mais devant surtout tenir pleinement compte du lien imprescriptible, disons de dépendance voire de subordination, qui existe dans notre culture régalienne nationale entre sécurité générale et sécurité privée.
Le choix de l’animateur du projet devrait donc résulter d’un savant dosage. Il pourrait s’agir d’une personnalité issue du privé ou du public, mais elle devra par son parcours apporter toutes les garanties à l’univers dont elle n’est pas issue et de surcroît garantir les parties de sa neutralité totale. Ce qui supposerait d’abandonner toute appartenance et responsabilité « partisanes » bien naturellement pour assumer éventuellement la fonction. Je vois bien des profils qui répondent à cette définition de poste dans les deux bords : le privé et le public, et doués d’incontestables talents qui plus est.
Un seul bémol, ne mettons pas la charrue avant les bœufs , c’est-à-dire approfondissons la vocation et les moyens de la future structure. Mais justement, ne serait pas constructive, comme cela se fait ailleurs, demander aux potentiels "candidats" de présenter leur vision du projet pour mieux permettre de choisir celui qui en serait le porteur. Enfin, et sans aucun doute au préalable, un tel projet exige d'aller bien au-delà des déclarations d'intention et donc réclame en amont des actes et aussi des actions fédératrices.
Et pour finir et qu’il n’y ait aucune ambiguïté : pour avoir été là l’origine de la relance de la réflexion sur un tel projet voici quelques années, je ne suis et n’ai jamais été candidat à l’animer. Qu’on se le tienne pour écrit noir sur blanc!nt ne pas se féliciter de l’initiative du SNES de remettre sur le métier le projet d’ONSP-Observatoire National de la Sécurité Privée pour lequel, en 2007 en tant que Président à l’époque, j’avais lancé une vaste réflexion ouverte. Le moment choisi par Michel Ferrero, Président du SNES est en effet le meilleur qu’il soit. Qu’on en juge. : le Ministère de l’Intérieur, tutelle administrative du métier, vient de lancer une consultation pour entendre et j’espère tenir compte des attentes légitimes de la profession.
lundi 8 février 2010
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