mercredi 9 septembre 2009

Manque de reconnaissance et d'attractivité :
investir en communication globale
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Comme tout un chacun, je constate avec quelle attention le Président et Ministre de l'Intérieur veillent de concert à l'évolution des chiffres et statistiques de la délinquance et de ce qu'il faut bien appeler l'insécurité en général.

Surtout, je ne peux m'empêcher de songer à ce que ces données seraient sans l'apport de la sécurité privée! 10, 20 fois, 100 fois plus mauvais ? Mais, ce n'est pas le multiplicateur qui m’intéresse. C'est la nécessité de reconnaître l'indéniable contribution du secteur privé à ce que les textes légaux appellent la sécurité générale. Et ce sans jamais faire œuvre de police, naturellement.

Sans les multiples prestations privées de prévention et sécurité exercées 24h-24 dans l'ensemble des lieux et espaces professionnels et privés qui leur sont ouverts par la législation, le niveau de sécurité générale du pays serait pour le moins dramatique. Écrire noir sur blanc cela, ce n'est rien d'autre qu'une constatation objective. Elle pourrait d'ailleurs être, fort utilement, mesurée si la profession s'en donnait les moyens au travers une réelle volonté d’action partagée.

Surtout, il faut mettre en regard de cet apport effectif du privé à la sécurité du pays tout entier et de son économie, la très faible pour ne pas dire la dérisoire considération qu'en récolte notre métier, nos entreprises, nos salariés. Ce qui me désole, ce n'est pas tant cette quasi-absence de reconnaissance du pays, de l'État pour ne pas parler de nos citoyens .... Mais, après tout, nous ne faisons que notre métier qui est aussi un métier de prestation humaine concurrentiel comme un autre bien qu'il touche à ce bien précieux entre tous qu'est la sécurité que nous garantit la constitution. L'exercer de manière professionnelle, respectueuse et performante dans les strictes limites républicaines qui lui sont fixées suffit à notre bonheur de chef d'entreprise, d'employeur et de simple citoyen. Non, ce qui me désole, c'est qu'en conséquence de cette absence de notoriété, nous ne parvenons pas à attirer vers nos emplois, pourtant en pleine croissance, des profils qui trouveraient l'opportunité d'y faire carrière. Il n'y a certes pas que ce seul aspect qui interfère dans la très faible attractivité du secteur, je vous l'accorde. Et nos dirigeants, nos organisations professionnelles, nos entreprises sont aussi directement responsables. Il y a aussi, ce n’est pas négligeable, notre culture franco-française, colbertiste, centralisatrice et hyper- régalienne pour laquelle il a n'y a de sécurité légitime que publique . Et le fait que cette conviction perdure encore aujourd’hui, au moins en toile de fond, alors que dans les faits et chiffres, il en va tout autrement : d'ici 10 à 15 ans, les effectifs privés dépasseront ceux du public, est révélateur....

Il serait donc temps en entrepreneurs que nous sommes d'assumer nos responsabilités et d'engager les actions nécessaires à cet indispensable changement d'image de marque du métier. Une campagne de communication collective et ambitieuse s'impose. Elle devra être d'ampleur pour changer la donne. Encore faudrait-il que les acteurs susceptibles d'y contribuer financièrement s'unissent pour ce faire dans l'intérêt général plutôt que de continuer chacun de son coin dans l'espoir vain de satisfaire des intérêts moins généraux alors qu'il y a plus de jamais urgence.

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