La déconfiture de GS4 France, N°2 mondial de la surveillance humaine, puis le retrait de Brinks France du gardiennage après avoir pourtant tenté d'y pousser les feux a donc permis à Jean Michel HOURY, initiateur du Groupe Néo Security, de sortir du bois. Bois, où l'avait laissé son départ quelque peu soudain de la Présidence de Brinks France et Europe il y a quelques années à peine.
Le très flamboyant Jean-Michel HOURY que plus d'uns considèrent comme très influent mais trop indépendant se trouve donc désormais avec l'enseigne Néo Sécurité qu'il a lancé voici quelques mois à peine, à la tête d'un groupe majeur du secteur français.
Pourtant, rien n'a fondamentalement changé dans les conditions détériorées de marché et leur environnement délicat sous le tiède soleil du gardiennage en France. Le métier reste toujours aussi peu rentable, hyperconcurrentiel, fragilisé par l'insécurité juridique, gangrené par des pratiques douteuses et les politiques d'achats des donneurs d'ordre délétères...
Autant de facteurs qui au-delà des erreurs de management expliquent certainement les échecs des anglo-saxons en France. Échecs, il faut le préciser tout de même, à l'exception notoire du numéro 1 mondial : le Suédois Sécuritas. Échecs mais aussi déboires dont se remet à peine, toujours uniquement en France, le numéro trois mondial , l'Espagnol Prosegur.
Alors comment, dans ce contexte social, réglementaire, économique, financier ... qui ne semble pas avoir changé pour la sécurité privée en France et qui s'est même à certains égards aggravé, Néo Sécurité entend-elle changer la donne, restructurer, reconstituer une entité solide et bénéficiaire dans un marché aussi objectivement difficile?
C'est bien tout de même pour cela que Néo Security monte au créneau du marché national? À moins que la dimension reconquête nationale d'un marché dominé par les anglo-saxons et les nordiques joue aussi un rôle dans cette ascension irrésistible de l'ancien cadre dirigeant d'IBM France ?
Car jouant sur la fibre tricolore, Jean-Michel HOURY parviendra -t-il peut-être à retenir durablement et enfin sérieusement l'attention des pouvoirs publics français sur l'état précaire d'un métier pourtant considéré comme stratégique et sensible. Espérons le, car voilà des années que les organisations professionnelles et patronales du secteur s'y emploie dans une quasi-indifférence générale si ce n'est pour quelques avancées très longues, trop longues à se mettre en place. Si elles se sont pas torpillées avant l'heure : voir le projet de garantie financière........
Si tel était le cas : ce serait un autre paradoxe du marché français de la sécurité privée qui pourtant n'en est pas à un près. En tous les cas de figure : affaire à suivre. De près !
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