
qui recule et pourquoi ?Les SNES et l'USP ont ensemble , en mai 2008 , déposé au Ministère de l'Intérieur dans le cadre des travaux d'élaboration du projet de loi LOPPSI, un article permettant de poser les premiers jalons d'une obligation de garantie financière pour les entreprises exerçant dans la sécurité privée. Fruit d'un travail professionnel collectif exemplaire , anticipant, et de loin , les exigences , les attentes des pouvoirs publics, ce projet d' article ne figurait pas , contre toute attente, une année plus tard, dans le projet de loi qui doit , un jour ou l'autre être discuté au Parlement. Quel lobby interne au Ministère ou externe, issu sans doute de la profession, est à l'origine de cette mise à l'écart surprenante de dernière minute ? :
- Les pouvoirs publics eux-mêmes qui n'ont pas réussi depuis 1983 à force de multiples textes réglementaires un assainissement de la profession et qui craindraient maintenant - dans le contexte économique que chacun connaît -, les inévitables conséquences, notamment sur l'emploi à court terme, de cette mesure, il est vrai radicale ?
- Quelques lobby privés et/ou professionnels qui se verraient ainsi - enfin - pris au mot et donc , finalement, au piège du discours moralisateur qu'ils tiennent aux pouvoirs publics depuis des années parce que dire aux autorités ce qu'elles veulent entendre vous octroi une place de choix au soleil régalien?
Mais peu importe qui, comment ? Ce qui compte, c'est qu'on va donc vers le report pour des bonnes ou mauvaises raisons une réforme fondamentale qui a fait , voilà déjà des années, plus que ses preuves, tout particulièrement dans le secteur du travail temporaire. Et cela, on le fait en catimini ! On évite de débat de fond, l'étude de faisabilité, l'écoute attentive des organisations patronales voire même l'expression de leurs contradictions... Bref, on ne prend pas au sérieux ce métier dans sa totalité et on ne veut pas qu'il le devienne .
Autant poser la question : que veut-on ? Quelles limites d'intervention, quelles exigences, quels contrôles, quels auto-contrôles assigne-t-on, préconise-t-on pour un secteur à qui par ailleurs, discrétement mais sûrement, on continue à confier de nouvelles missions de sécurité non régaliennes.
Ah oui, j'ai entendu l'argument murmuré dans de hautes instances : le secteur manque de maturité, c'est trop tôt, faut encore attendre... De qui se moque-t-on : attendre quoi, qui ? Je vais vous le dire : on se moque d'une profession de prestations de services qui a fait la preuve depuis des années de son caractère indispensable, incontournable, irremplaçable, utile... et j'en passe et des meilleures.
C'est sans doute cela qui dérange, sans parler des pré-carrés que certains veulent préserver. Bien des dérives pourraient pourtant être progressivement éradiquées avec l'instauration forcément progressive d'une obligation proportionnelle et raisonnable de garantie financière car le métier doit rester concurrentiel. Bien des pratiques d'achats entraînant en cascade des multiples dérapages économiques, financiers et sociaux pourraient être évités. Alors bien sûr les pouvoirs publics, les donneurs d'ordre ne pourront plus avec autant de légèreté se défausser aussi facilement de leur responsabilité et co-responsabilité.
Voilà pourquoi, il ne faut pas en rester là. Il faut que cela change. Et cela commence par le simple fait de dire et d'écrire à chacun ses quatre vérités. Permettez-moi de m'y essayer , non sans risque. Mais que risque-t-on après avoir subi ce que j'ai subi ! Essayez vous, vous aussi, à l'expression de vos vérités. C'est un combat salubre pour le devenir de notre métier qui doit enfin s'affranchir, devenir adulte.
Le site su SNES
Le site de l'USP
- Quelques lobby privés et/ou professionnels qui se verraient ainsi - enfin - pris au mot et donc , finalement, au piège du discours moralisateur qu'ils tiennent aux pouvoirs publics depuis des années parce que dire aux autorités ce qu'elles veulent entendre vous octroi une place de choix au soleil régalien?
Mais peu importe qui, comment ? Ce qui compte, c'est qu'on va donc vers le report pour des bonnes ou mauvaises raisons une réforme fondamentale qui a fait , voilà déjà des années, plus que ses preuves, tout particulièrement dans le secteur du travail temporaire. Et cela, on le fait en catimini ! On évite de débat de fond, l'étude de faisabilité, l'écoute attentive des organisations patronales voire même l'expression de leurs contradictions... Bref, on ne prend pas au sérieux ce métier dans sa totalité et on ne veut pas qu'il le devienne .
Autant poser la question : que veut-on ? Quelles limites d'intervention, quelles exigences, quels contrôles, quels auto-contrôles assigne-t-on, préconise-t-on pour un secteur à qui par ailleurs, discrétement mais sûrement, on continue à confier de nouvelles missions de sécurité non régaliennes.
Ah oui, j'ai entendu l'argument murmuré dans de hautes instances : le secteur manque de maturité, c'est trop tôt, faut encore attendre... De qui se moque-t-on : attendre quoi, qui ? Je vais vous le dire : on se moque d'une profession de prestations de services qui a fait la preuve depuis des années de son caractère indispensable, incontournable, irremplaçable, utile... et j'en passe et des meilleures.
C'est sans doute cela qui dérange, sans parler des pré-carrés que certains veulent préserver. Bien des dérives pourraient pourtant être progressivement éradiquées avec l'instauration forcément progressive d'une obligation proportionnelle et raisonnable de garantie financière car le métier doit rester concurrentiel. Bien des pratiques d'achats entraînant en cascade des multiples dérapages économiques, financiers et sociaux pourraient être évités. Alors bien sûr les pouvoirs publics, les donneurs d'ordre ne pourront plus avec autant de légèreté se défausser aussi facilement de leur responsabilité et co-responsabilité.
Voilà pourquoi, il ne faut pas en rester là. Il faut que cela change. Et cela commence par le simple fait de dire et d'écrire à chacun ses quatre vérités. Permettez-moi de m'y essayer , non sans risque. Mais que risque-t-on après avoir subi ce que j'ai subi ! Essayez vous, vous aussi, à l'expression de vos vérités. C'est un combat salubre pour le devenir de notre métier qui doit enfin s'affranchir, devenir adulte.
Le site su SNES
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