Le temps de l'affichage et celui de l'action.
Délicate mission que celle de représenter dans toute sa diversité une profession particulièrement hétérogène et un métier en pleine maturation. Une seule ligne de conduite est requise : la défense de l'intérêt général de la profession, de ses entreprises, de ses entrepreneurs et par là même de ses salariés actuels et futurs.
Cet exercice exigeant doit être associé à la prise d'initiatives concrètes en faveur de la professionnalisation du secteur et du respect des bonnes pratiques professionnelles, sociales et réglementaires. A cela doit s'ajouter l'incontournable réelle volonté d’agir, de construire, de changer la donne et non de gesticuler, de se contenter de donner le change, de faire de la "com" , voire d'entretenir savamment le sur-place , sinon le statu quo , en faveur de tel ou tel intérêt personnel, collectif ou institutionnel. Dans ce dernier cas de figure comme beaucoup trop souvent dans le monde médiatiquo-politique : l’affichage de la volonté l'emporte sur la réalité, le concret ,le terrain.
Ce type de management patronal marche un certain temps. Mais, cela ne marche et marchera plus parce que dans l'univers opérationnel du vrai métier incontournable qu'est devenue la surveillance humaine, c'est désormais la culture des résultats qui prévaut. Et les résultats ne sont pas au rendez-vous. Je n'en veux pour preuve que la permanence structurelle de problèmes globaux dans le secteur malgré un encadrement réglementaire sans cesse renforcé. Ce mode de gestion de la représentation patronale, s'il a semblé parfois avoir la main, a donc visiblement atteint ses limites. On constate que s'il a occupé le devant de la scène, il n'a rien durablement résolu. Pire l'insécurité juridique dans laquelle continue depuis des années à évoluer le secteur persiste, gangrène, obère l'avenir du secteur, l'existence même des entreprises .
Certains ont-ils intérêt à ce qu'il en soit ainsi ?
D'aucuns inquiets et soucieux des prérogatives régaliennes en matière de sécurité et des effectifs publics pensent qu'il faut craindre une sécurité privée forte , performante, professionnelle et que la maintenir dans un statut d'infériorité n'est pas inutile et permet en plus d'afficher une posture des plus "républicaine" ! D'autres, côté prestataires privés, il faut l'écrire et le dire sans détour, ont intérêt à apparaître comme -peu ou prou- des recours ou des " outsiders " dans le marais ambiant.
Enfin, l'intérêt - à très court terme mais bien actuel- des clients qu'ils soient publics ou privés n'est pas à démontrer ici ...
Il ne s'agit pourtant pas de savoir à qui profite cette situation.
Il s'agit de se saisir de toutes les occasions opportunes pour faire voler en éclat ce cercle vicieux pour favoriser l'émergence d'un secteur solide et respectueux représenté par une organisation professionnelle consolidée dans la diversité.
Immobilisme ou stratégie : telle est la question?
RépondreSupprimerLe marasme récurrent, les querelles volontairement stériles et les pseudo envolées lyrico/politiques ne regleront rien a terme pour ce marche de la sécurité privée et particulièrement du gardiennage. Ce marche est totalement identique aux autres et une évolution "par le haut" passera inévitablement par un réel travail d'ouverture et de benchmark de niveau élevé. Des organisations et des solutions novatrices et strategiquement réfléchies sont en train de se préparer. Si la profession et notamment les instances patronales veulent y jouer un vrai rôle et gérer leur avenir donc la valeur de leurs entreprises, il est indispensable que les quelques acteurs qui la composent se dotent d'une capacité de hauteur de vue qui puisse s'articuler avec la sacro sainte "connaissance du métier". La réalité du terrain est une composante indispensable et stratégique, mais elle ne suffit en aucun cas a faire évoluer les organisations, surtout dans un monde de plus en plus ouvert et complexe.
Beaucoup de secteurs envient le positionnement potentiel de la sécurité privée, ainsi que ses valeurs qui sont toutes valorisables a condition qu'on le veuille réellement. Tant que la seule stratégie sera de répéter que les acheteurs achètent au moins cher et qu'il faut attendre la main invisible du marche pour voir les prix monter par miracle, le tout sous le contrôle de fonctionnaires d'état en charge d'externaliser une partie de leurs pouvoirs, on pleurera sur de nombreux cas Vigimark. Pensez votre organisation en conséquence, a Très court terme, ca passe... Pour une vraie création de valeur et la capitalisation des efforts d'entrepreneurs, cela demande un peu de réflexion.